Lanzarote 2024 - Jour 8 - Tahiche - Haria - Casa Museo de César Manrique

Samedi 30 novembre 2024

Ma première activité de la journée : faire mon footing. Pendant que Julie se prépare tranquillement, je pars courir avec un départ à la "Casa Bom" à Tahiche. Je ne fais pas mon footing habituel dans ce coin de l'île. J'ai décidé d'emprunter une piste le long de la LZ-1 en direction de Guatiza. Un parcours où petites montées et descentes ne cessent de se succéder. Après pratiquement 8 kilomètres de course, je passe dans le tunnel du Barranco de Las Piletas sous la LZ-1 pour reprendre la direction de Tahiche (avec un peu de vent de face) par une voie qui longe la route rapide et dont les prioritaires sont les cyclistes. Je termine ce beau mais exigent footing avec à la Garmin 15,5 km et 1h17'.





















Douche, puis nous prenons la voiture pour nous rendre à Haría. Située au nord-est, Haría est dotée d’un microclimat où ses terres apparaissent comme une véritable oasis. Cette commune est surnommée ''la Vallée aux mille palmiers".










Nous commençons notre balade par le Mercado Municipal de Abastos puis en continuant avec le marché artisanal. La tradition artisanale et manufacturière est une des valeurs majeures de la Haría moderne. ''Haría Artesanal'' est un marché spécialisé dans l'artisanat et l'agriculture biologique, qui a vu le jour en 2001 dans le but de promouvoir les produits artisanaux et de porter à la connaissance des habitants de Lanzarote et des étrangers, l'ethnographie d'Haría, dans toute sa diversité et sa profondeur. Le marché a lieu chaque samedi matin jusque 14h30 sur la Plaza León y Castillo.











Au bout de la Plaza León y Castillo se trouve la Nuestra Señora de la Encarnación.





Puis direction la ''Casa Museo'' (Maison-Musée) César Manrique qui est la résidence dans laquelle César Manrique a vécu et travaillé durant les dernières années de sa vie (de 1988 à septembre 1992). L'installation de l'artiste dans ce village tranquille est le résultat de sa recherche d'un environnement propice à la peinture ("Haría fait preuve de son magnétisme de calme et harmonie'').



C'est à Haría qu'il a trouvé le repos et le contact avec la nature qu'il appréciait tant et qui se convertit en une source d'inspiration et de jouissance de la vie. Au début de l'année 1986, Manrique a commencé les travaux de construction de sa nouvelle maison en réutilisant et en adaptant une ferme en ruine située dans cette propriété agricole avec palmiers qu'il avait rachetée dans les années soixante-dix. Cette maison est un exemple éloquent d'intervention dans une construction domestique liée à l'architecture rurale de Lanzarote dont César Manrique interprète les principes dans une perspective contemporaine. Il a construit, en plus de la maison, un appartement annexe destiné au service domestique, un atelier pour son activité de peinture et des garages.




On accède au premier patio (''Patio du citronnier'') de la maison après avoir franchi la porte d'entrée. Le patio est pavé de dalles volcaniques, un matériau local que l'artiste utilise de façon récurrente. On signalera deux éléments particuliers : en face de la bouche d'un four traditionnel, une cheminée couronnée de basalte incrustée dans le mur et la décoration avec des objets usagés provenant du monde de l'agriculture et de la pêche de Lanzarote.




Nous arrivons dans la patio de la galerie munie d'une structure en bois, semblable à celles de l'architecture populaire de l'île. C'est dans ce patio intérieur, autour duquel s'articulent plusieurs pièces de la maison, que César Manrique utilisait tous les jours cet espace protégé du vent pour lire ou pour recevoir des visites.



La pièce suivante est la garde-robe des invités. L'armoire contient des vêtements caractéristiques et des chaussures que l'artiste a utilisés dans sa vie quotidienne (chemises traditionnelles de l'île de La Graciosa, djellabas, kimonos, sandales japonaises, casquettes...). Depuis cette pièce, on accède à une des trois salles de bains de la maison que César Manrique utilisait indistinctement.



Dans le vestibule se trouvent différents ustensiles et objets décoratifs ainsi que plusieurs pièces créées par l'artiste. Le coffre-fort posé sur le sol est un objet qu'il a hérité de son père.


Nous pénétrons dans la chambre à coucher et la salle de bains de César Manrique. Le mobilier de la vaste chambre à coucher a été créé par l'artiste. L'armoire encastrée renferme différents vêtements qu'il utilisait dans sa vie quotidienne. Une grande peinture abstraite de la série ''Enterrados'', de sa propre création, domine la tête de lit. La chambre à coucher communique avec une spectaculaire salle de bains privée dans laquelle l'artiste manifeste, une fois de plus, sa volonté d'intégration dans la nature et d'ouverture au paysage et à la luminosité de l'île.





Le salon constitue la pièce centrale de la maison autour de laquelle s'articulent le vestibule, les toilettes, la cuisine et la salle à manger. Ouvert sur la lumière du nord à travers de grandes baies vitrées, il intègre la végétation environnante. La décoration intérieure est dominée par une cheminée de basalte. L'artiste a disposé autour de cette cheminée une riche décoration principalement constituée d'une collection de céramique locale. Les différents objets et ustensiles qui décorent la pièce représentent le confort et le goût caractéristique de la façon d'habiter et de la personnalité créative de l'artiste : des plantes abondantes, des lampes créées par l'artiste dans les années 60, des peintures, une combinaison de meubles anciens et modernes...











La salle à manger, contiguë au salon, était incluse dans la rénovation et l'agrandissement de la maison que Manrique a entrepris en 1992 et qu'il n'a pas pu terminer à cause de son décès soudain provoqué par un accident de circulation. La grande baie vitrée contribue à estomper les limites entre l'architecture et la nature en créant des unités intégrées de paysage. C'est autour de la grande table de la salle à manger, qui a été conçue par l'artiste, que s'est déroulée la première réunion qui a permis de profiler le projet d'ouverture de la Fondation qui porte son nom et qui a été inaugurée en sa présence le 27 mars 1992 à Taro de Tahíche.



Début 1992, César Manrique a entrepris des travaux de rénovation sur la façade nord de la construction. Sa première intention, qui n'a pas pu être matérialisée et est par conséquent inachevée, était d'agrandir les espaces de loisirs et de repos, de couvrir la piscine d'une grande baie vitrée et de relier le tout au salon de sorte à obtenir un espace continu. Il a ajouté une grande chambre à coucher destinée aux invités avec une salle de bains vitrée. Les travaux ont été interrompus par son décès soudain et sont restés dans l'état qu'ils présentent aujourd'hui.

















Plus loin se trouve son atelier. Ce vaste espace, qui est isolé de la maison et à moitié enterré à une extrémité de la propriété, montre le cadre dans lequel César Manrique se réfugiait pour peindre. En général, il abordait l'élaboration de ses tableaux en les posant par terre, puis les achevait sur chevalet lorsqu'il s'agissait de petits formats. Le dernier atelier dans lequel César Manrique a peint au milieu de pigments, de tables avec dessins, de chevalets, de pots de peinture acrylique, d'objets singuliers... a été conservé tel qu'il était juste avant le décès du peintre (1992).









Cette visite est une très belle découverte pour nous. Un énorme respect à ce grand homme amoureux de la nature et de son île.








Nous quittons le domaine de cette ''Casa Museo'' pour rejoindre la voiture en traversant une partie de la localité d'Haría.




Mais nous ne quittons pas Haría sans faire une petite halte à son cimetière municipal où César Manrique repose.











Nous devions faire notre pause déjeuner à Arrieta à la ''Casa de la Playa", mais de nombreuses personnes attendent que des tables se libèrent, du coup, nous rentrons à notre logement, tout en faisant un court arrêt à la panaderia ''Levain'' à Tahiche afin de nous acheter notre dessert. Au menu de notre déj' : tortilla de patatas accompagnée d'une salade de concombre-tomates. Et donc en dessert : tarta de la abuela (Julie) et tarta de queso (Jeff). Un bon café chacun est une bonne chose pour aider notre digestion !






En fin de journée, quelques courses au Mercadona à Arrecife sont nécessaires.


En rentrant, Julie part faire un petit footing avant de dîner.


A demain pour continuer de profiter de cette magnifique île de Lanzarote !