Séville 2024 - Jour 4 - Santiponce - Site Archéologique d’Itálica - Teatro Romano de Itálica

Mercredi 14 février 2024

Aujourd'hui, pas de footing ni pour Julie, ni pour moi. Si si, c'est possible ! Par contre, c'est encore une journée de visites, mais cette fois-ci en dehors de Séville. Nous prenons en effet le bus M-170 à la Plaza de Armas en direction de Santiponce (une demi-heure de trajet, arrêts inclus). C'est au terminus que nous descendons, juste devant l'imposant site archéologique d'Itálica (que nous avons déjà visité et adoré l'an dernier).



Itálica (avenida Extremadura, 2, Santiponce)
La cité romaine d’Itálica est située dans la partie basse de la vallée du Guadalquivir, dans l’actuelle ville de Santiponce. Durant le Haut Empire romain, elle a joué un rôle stratégique majeur, sur le plan politique, militaire et économique, comme en témoigne sa superficie d’environ 52 hectares. Les origines du site archéologique d’Itálica remontent à 206 avant J.-C. lorsque le général Scipion l’Africain a établi un détachement de légionnaires vétérans sur la colline de San Antonio où vivait alors une population de Turdétans depuis le IVème siècle avant J.-C. Bien qu’au début les deux communautés aient vécu ensemble dans cette zone, les Romains ont rapidement imposé leurs institutions sociales et politiques. Durant la seconde moitié du Ier siècle avant J.-C., la ville a acquis le statut de municipium, puis, sous le règne de l’empereur Hadrien (117-138 après J.-C.), le statut de colonia. La ville a vu naître les empereurs Trajan et Hadrien, ainsi que de nombreux sénateurs de l’époque. La (re)découverte du site archéologique d’Itálica est très impressionnante avec son splendide amphithéâtre romain, ses thermes, ses domus, son Traianeum (temple en l’honneur de Trajan) et ses murs d’enceinte, sans oublier nos errances le long du tracé de ses rues d’alors où il est facile d'imaginer les maisons, les bâtiments publics, les objets d’art et les ustensiles de la vie quotidienne utilisés par ses habitants.


Anfiteatro : Cet amphithéâtre est considéré comme l'un des plus grands de l'Empire, avec une capacité de 25 000 spectateurs. On estime qu'à l'époque, la population d'Itálica était d'environ 10 000 habitants et que pendant les jeux, l'amphithéâtre accueillait les résidants des villes voisines. Les jeux les plus importants étaient les combats de gladiateurs où des esclaves, prisonniers de guerre ou reconnus coupables de meurtre, combattaient. Le public était assis dans les tribunes selon leur classe sociale : les patriciens (classe supérieure des citoyens romains) dans la partie la plus proche de l'arène (ima cavea), les plébéiens (la classe populaire) dans la partie médiane (media cavea) et les esclaves et les étrangers dans la partie la plus haute (summa cavea). La fosse (fossa bestiaria) est le lieu où se trouvaient les animaux sauvages enfermés dans des cages. Pour les faire combattre, les animaux étaient relâchés dans l'arène.



















































Murallas : Les murs d'Itálica ont été construits en différentes étapes. Le mur d'enceinte et les portes d'accès à la ville romaine sont datés de l'époque de l'Empereur Hadrien. Cette expansion urbaine se caractérise par un réseau de rues parfaitement ordonnées à angle droit. Ces rues ont des dimensions inhabituelles pour une ville romaine, les plus grandes parcelles atteignant seize mètres de large.






Edificio de la Exedra : C'est l'un des plus grands bâtiments d'Itálica, avec une superficie de 4 000 m2. Il est configuré autour d'un patio central. Son espace le plus représentatif est l'arène, un terrain de sport. Se trouve également l'exèdre. Il s'agit d'une salle destinée aux réunions et aux banquets recouverte d'une voûte située à une grande hauteur et ouverte sur l'arène. A l'arrière du bâtiment, il y a un espace thermal. Le bâtiment dispose également des latrines communales.




Casa de Cañada Honda : Une équipe d'archéologues de l'Université Pablo de Olavide de Séville a certifié qu'a été découvert dans le site archéologique d'Itálica, un lit de banquets de l'époque romaine, semblable à celui que l'Empereur Hadrien avait à Rome. Il s'agit de l'une des découvertes les plus importantes du ''Projet Casa de Cañada Honda'', l'une des maisons les mieux conservées d'Itálica, dont les fouilles ont commencé dans les années 1970. Ce type de construction était un élément indispensable des banquets que les classes supérieures organisaient pour leurs amis, même si celui d'Itálica n'est comparable qu'à celui utilisé par l'Empereur Hadrien dans la Villa Tivoli à Rome.




Casa de los Pájaros : C'est l'exemple parfait du type de maison qui dominait dans cette ville. Les domus fouillées occupent une superficie minimale de 1 500 m2 avec des patios, des jardins à colonnes, des galeries... Dans l'un des patios, se trouve la mosaïque des oiseaux, qui donne son nom à la maison. On peut distinguer plus d'une trentaine d'espèces, notamment un paon, un aigle, un coq, une colombe, un héron cendré, un hibou, un perroquet...











Casa del Planetario : C'est l'une des principales maisons d'Itálica car elle abrite certaines des mosaïques les plus remarquables. On remarque celle du planétarium, qui représente les sept étoiles du système solaire connues des Romains. Chaque planète est personnifiée par un dieu qui symbolise un jour de la semaine. Par conséquent, les noms romains des jours de la semaine étaient basés sur l'observation astrologique.










Termas Mayores : Les thermes n'étaient pas seulement un lieu de baignade, des massages étaient aussi donnés. Ils disposaient d'une piscine pour faire du sport, d'une bibliothèque et d'un solarium. C'était un véritable lieu de rencontres sociales et culturelles, où hommes et femmes de toutes les classes sociales avaient le droit d'entrer mais toujours séparément. 




Lago : A l'ouest de l'amphithéâtre, se trouve un lac peuplé d'une riche variété d'oiseaux. Son origine remonte aux années 1970, avec la construction du barrage qui protège l'amphithéâtre des inondations.





C'est la fin de cette magnifique visite culturelle et historique. Nous regagnons l'entrée du site sans oublier de faire un tour dans le petit musée d'Itálica. 














Pour les amoureux de la série à succès ''Game of Thrones ''(GoT) comme nous, ce lieu est encore plus important. Pour représenter la mythique Fossedragon, dans laquelle les dragons étaient gardés par les Targaryen, il fallait un décor impressionnant, ce qui est le cas d'Itálica. Dans la saison 7, on aperçoit Fossedragon pour la première fois lorsque Jon Snow et Daenerys Targaryen viennent tenter de convaincre Cercei Lannister de suspendre les hostilités et de se joindre à eux pour combattre les Marcheurs Blancs (saison 7, épisode 7). On revoit Fossedragon (et donc Itálica) dans l'ultime épisode de la série lors du conseil des seigneurs de Westeros, pour élire le futur roi de Westeros qui sera Bran Le Brisé de la Maison Stark.












Nous traversons une bonne partie de Santiponce à pied (ce n'est pas une grande ville) avec son street art, ses citronniers..., afin de nous rendre à la ''Bodeguita Reyes'' pour prendre notre déjeuner (on y avait très bien mangé en 2023), mais on se retrouve devant un établissement fermé aujourd'hui.













Du coup, nous poursuivons notre chemin avant d'arriver au ''Caffe di Roma'' (186 avenida Extramadura), où nous nous installons pour déjeuner :
- plats : montadito au jambon Serrano, fromage, tomates (Julie), montadito au rôti de porc, fromage, tomates (Jeff)
- desserts : tarta de crema catalana dulce de leche (Julie), tarta de crema catalana brownie (Jeff)
- boissons : Coca zéro (tous les deux), café (Julie).






Nous reprenons nos visites culturelles à Santiponce en prenant la direction du Teatro Romano de Itálica.

Teatro Romano de Itálica (calle de la Feria, Santiponce)
La construction du théâtre d'Itálica a commencé sous César ou Auguste pendant presque un siècle. Il avait une capacité d'environ 3000 personnes. Ils se sont servis du dénivelé du terrain pour la construction des gradins. Il est situé dans la ''vetus urbs'', la vieille ville d’Italica, où il a été découvert dans les années 1930, même si son étude archéologique n’a pas commencé avant les années 70. C'est à ce moment là qu'ont été découverts les usages divers auxquels il a été soumis après son abandon, tels que entrepôt, enclos pour cheptel, ou même cimetière.









350 mètres de marche nous permettent d'arriver à l'arrêt de la ligne M-170 où nous n'attendons que quelques petites minutes notre bus qui nous ramène à Séville.







Une fois à la Plaza de Armas, nous nous baladons un peu sur le Puente del Cristo de la Expiración, au pied de la Torre Sevilla (haute de 180 mètres et 40 étages, début de construction en 2008 pour une ouverture en 2016 qui a successivement porté les noms de Torre Cajasol et Torre Pelli) et le long du Skatepark Plaza de Armas avant de rentrer à l'appartement.


















Fin de journée tranquille avec un peu de shopping pour Julie et du tri de photos pour moi. Ce soir au menu, c'est tortillas de trigo concoctées par Julie !



Bon appétit, bonne soirée !

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