Samedi 30 novembre 2019
Cette seconde nuit à l’Aparthôtel de Valence aura été beaucoup plus calme que la précédente. Pas un bruit n’est venu troubler notre quiétude nocturne. Dès le réveil, je prépare rapidement mon sac à dos, car nous allons devoir lever le camp. En effet, nous changeons de logement pour la nuit suivante. Nous allons migrer vers un hôtel beaucoup plus proche de l’aéroport. Nous prenons un petit déj dans notre appartement avec les restes de la veille au matin, puis une fois que les deux sacs sont bouclés, nous descendons au rez-de-chaussée où Julie demande au réceptionniste de pouvoir entreposer nos deux bagages durant toute la journée, histoire de pouvoir nous balader librement dans Valence avant de les récupérer en fin d’après-midi et de prendre la direction de notre prochain dodo. Ils sont donc déposés gratuitement dans leur bagagerie. C’est très pratique pour nous. Nous descendons à pied la grande avenue vers les ''Jardines del Turia'' que nous franchissons afin de nous rendre un peu plus loin à l’angle des rues Guillen de Castro et de la Calle Quart afin de visiter les imposantes Tours de Quart (Torres de Quart). Il s’agit de tours jumelles qui faisaient partie autrefois de la muraille médiévale du centre ancien de la cité de Valence. Elles datent de la fin du 15ème siècle. Elles ont vu traverser de nombreuses guerres : la guerre de Succession (1701-1714), celle d’Indépendance contre les Français (1808-1814), la Révolution Cantonale (1873-1874) ou encore la guerre civile espagnole (1936-1939). Les deux tours sont bien marquées par la présence de nombreux impacts provoqués par les boulets de canon de la guerre d’Indépendance menée par les troupes de Napoléon 1er. C’est sympa de les gravir, même si plus je prends de la hauteur moins je suis sûr de moi. Vive le vertige ! Mais plus nous nous rapprochons du drapeau espagnol qui flotte au sommet, plus la vue est imprenable sur les toits de la cité. En plus avec ce magnifique ciel bleu, c’est encore plus beau. La visite qui ne nous aura coûtée que deux euros (Julie ne payant pas grâce à son bracelet magique de marathonienne), vaut vraiment le coup.
Nous revenons sur nos pas afin de nous rendre chez un loueur de vélos situé non loin des ''Jardines del Turia''. Contre la somme de 22 euros, nous avons un vélo chacun jusqu’en fin d’après-midi. Ça va nous permettre de nous balader plus rapidement et surtout plus loin dans Valence. Notre objectif est de descendre toute la bande verte des ''Jardines del Turia'', passer devant la Cité des Arts et des Sciences puis de remonter les plages au nord de la ville. Quelle réussite cet aménagement dans l’ancien lit de la Turia ! Aucun risque de croiser le moindre véhicule à moteur, quiétude, sérénité, … Nous sommes en pleine verdure au cœur de Valence. Et il n’y a pas qu’un côté ''nature'' dans ce lieu. Nous passons à côté de nombreux terrains de sports (football, rugby, tennis, base-ball, …), des aires de jeux pour enfants, des parcours sportifs, un autre entièrement dédié au running (un parcours de 10 kilomètres mesuré et balisé en aller-retour), un zoo, le Palais de la musique, de nombreuses fontaines, j’en passe et des meilleurs. Et comme c’est vraiment très large, jamais on ne peut penser qu’on se trouve dans une grande ville.
La mer n’est plus très loin car nous arrivons à la Cité des Arts et des Sciences. Julie a envie d’y faire une pause pour essayer de retrouver les copains de notre club de Pontault AAC venant récupérer à leur tour leur dossard, alors que moi je suis plutôt partant pour continuer notre balade cycliste vers les plages car ça me fait quand même mal au cœur de voir tous ces coureurs alors que je ne suis pas en capacité de courir. C’est très frustrant. Mais nous rejoignons quand même les copains pour une photo souvenir devant le plan d’eau qui se trouve entre le Musée des Sciences Prince Félipé et l’Hémisféric.
C’est reparti à bord de nos vélos et un peu plus loin nous en terminons avec les Jardins du Turia. Nous en sortons pour emprunter le long réseau de pistes cyclables. Avant de nous diriger vers les plages pour déjeuner, nous poussons jusqu’au port. Nous allons tout au bout des très longs quais. On peut voir le bateau de James Bond (007) amarré, ou encore celui d’une émission de télévision française rentrer au port (le Talassa). Bon j’avoue, ce ne sont que des noms de bateau mais un petit clin d’œil ne fait de mal à personne.
Après cette petite pause en bout de quai, nous revenons sur nos pas et une fois le Marina Beach club passé, nous tournons à droite pour nous retrouver sur une immensité de plages. La promenade qui jouxte les plages est interdite aux deux routes motorisés ou non. De toute façon, avec le nombre important de promeneurs, il ne nous aurait pas été aisé de nous frayer un chemin. Nous suivons donc la piste cyclable qui passe derrière la première rangée de bâtiments avant que cette piste et la promenade pédestre se rejoignent un peu plus loin mais sur deux voies distinctes pour éviter tout incident. Cette visite cycliste est vraiment très agréable. De très nombreux terrains de beach-volley sont installés sur la plage. Notre piste cyclable n’est séparée du sable que par la présence de palmiers ou autres arbres et de quelques restaurants implantés ici ou là.
Julie a repéré un restaurant sur le Lonely Planet, la Casa Navarro, mais lorsque nous y arrivons, les tables sont archi pleines et surtout une file de clients assez imposante s’est formée pour qu’ils puissent à leur tour attendre une place disponible. Bon, on décide d’aller voir ailleurs. Et c’est de là qu’on attache nos vélos face au restaurant ''Almar'', qu’on avait passé peu de temps avant d’arriver à la Casa Navarro. Il y a du monde mais on nous installe sur la terrasse. On va galérer un peu car l’attente est très longue et surtout notre serveur a du mal à comprendre notre commande. Il est tout simplement débordé. Mais rien de bien méchant, on aura quand même bien mangé : entrecôte de bœuf et cheesecake pour moi et dorade grillée et café pour Julie, sans oublier la bière, la boisson fraîche et l’eau. 37 euros pour deux en bord de mer ça va.
Nous reprenons les vélos pour retourner sur nos pas : plages, piste cyclable en ville le long du port, puis toute la remontée des ''Jardines del Turia''. Nous faisons une halte de quelques minutes devant un terrain de base-ball afin de regarder deux équipes jouer à ce sport qui me plaît vraiment beaucoup. Il faudra que j’emmène un jour Julie à Lieusaint en Seine-et-Marne pour lui faire découvrir ce sport devant une des meilleures équipes de France, celle des Templiers de Sénart. Nous reprenons notre chemin car il est déjà plus de 17 heures. Nous rendons les deux vélos à notre loueur, puis nous remontons vers l’Aparthôtel. Mais avant de récupérer nos bagages, nous faisons une petite halte au TGB (The Good Burger), histoire de remplir le petit creux causé par notre balade sportive. Un cheeseburger chacun et nous sommes requinqués. Reprise des deux sacs, puis nous empruntons le métro en direction de l’aéroport, jusqu’à la station Rosas Manises qui se situe juste devant le Travelodge Valencia Aeropuerto. Nickel !
Nous prenons nos quartiers dans notre chambre (la numéro 215) avant d’aller à la recherche d’un restaurant pour la soirée. Nous finissons par opter par ''La 10 Pizza'' qui ne paie pas de mine de l’extérieur mais quelle belle surprise avec un décor très sympa à l’intérieur et des pizzas délicieuses. Nous en prenons chacun une de 33 centimètres accompagnées d’un coca zéro. Ce n’est pas forcément le repas idéal la veille d’un marathon mais on se sera bien régalés. Petite digestion en marchant vers le Travelodge. Avant d’y arriver nous faisons une petite pause dans un Mercadona afin d’acheter une bouteille de lait pour le petit déjeuner de demain matin. Il ne nous reste plus qu’à prendre une bonne douche et de nous détendre sur le lit devant la télévision et surtout le match de football entre le Real Saragosse et Girone FC comptant pour la 18ème journée de la Liga Adelante (deuxième division espagnole) qui se clôture sur le score de 3-3.
Allez c'est parti pour un bon dodo. Il faut que ma chérie soit en forme pour son marathon demain matin. Et en ce qui me concerne, une longue marche m'attend car je vais me déplacer à pied de point en point pour couvrir au maximum le parcours du marathon.
