Séville 2025 - Jour 6 - Archivo General de Indias - Real Fábrica de Tabacos de Sevilla - Jardines de Murillo - Parque Fernando Magallanes

Vendredi 25 juillet 2025

Bon, finalement mon footing d'hier n'était pas le dernier de notre séjour. Du coup, 6h30, debout, je me mets en tenue et me voilà parti. Je cours sur la Plaza de España, dans le Parque de Maria Luisa, puis sur la Plaza de América. Je termine avec un tronçon des bords du Guadalquivir avant de rentrer à l'appartement. C'était ma sortie la plus courte (10,3 km en 50'55"), mais avec un total de 62 kilomètres durant notre escapade sévillane.






























Machine à laver, douche, petit-déjeuner et bouclage de nos sacs car nous devons rendre l'appartement pour 11 heures. Mais une armoire sécurisée par un code nous permet de laisser ce dont nous n'avons pas besoin pour la journée. Les Loulous font leur au revoir à leur ami sévillan.



Nous nous rendons aux Archivo General de Indias, situées entre la Cathédrale et le Réal Alcazar. Les Archives Générales des Indes abritent dans un beau palais Renaissance, des documents d’archives extrêmement précieux illustrant l’histoire de l’empire espagnol dans les Amériques et aux Philippines. Elles se trouvent dans le quartier de Santa Cruz dans la Vieille Ville et sont classées au Patrimoine de l’Unesco. Après la découverte de l’Amérique par Colomb, la Couronne choisit Séville comme port exclusif pour le commerce transatlantique. Cela a augmenté rapidement l'activité commerciale de la ville. Les Archives Générales des Indes possèdent les fonds d’archives les plus importants sur l’histoire politique, économique, culturelle et sociale de l’ancien empire colonial espagnol. Les Archives Générales des Indes conservent environ 43 000 fichiers, dont 80 millions de pages et 8 000 cartes et dessins. Les archives occupent plus de 9 km linéaires. Elles renferment aussi les autographes des grands explorateurs marins et conquistadors : Christophe Colomb, Magellan, Vasco Nunez de Balboa, Pizarro et Cortés. Une visite bien sympa !


































En poursuivant un peu plus loin, nous arrivons à l'ancienne Fabrique Royale de Tabac de Séville. C'était une imposante manufacture où des milliers d’hommes et de femmes ont travaillé pendant 200 ans. Aujourd’hui le bâtiment est occupée par l’université de la ville. La Manufacture de tabac se trouve dans le quartier de Sur. Dans le courant du 17ème siècle, la production de tabac est en plein essor à Séville. La plante ''miraculeuse'' du nouveau monde commence à avoir ses adeptes. À cette époque, de nombreuses fabriques sont implantées sur le site d’un ancien entrepôt. La demande ne cessant de croître, on se met en quête d’un nouvel espace plus adapté. Un terrain est acheté et le projet est lancé. C’est en 1728 que commencent les travaux de construction. L’édifice est inauguré en 1757 mais ne sera entièrement achevé que des années plus tard. En provenance des colonies, le tabac est d’abord séché puis moulu avant d’être affiné. Dès la fin du 18ème siècle, la manufacture diversifie sa production. Au début du 19ème siècle, des femmes sont engagées pour fabriquer des cigares. Leur nombre ne cessera d’augmenter pour atteindre plusieurs milliers en 1880. Au début du 20ème siècle, la mécanisation réduit peu à peu le nombre d’employés et en 1950, la fabrique ferme définitivement ses portes. Elle subira quelques transformations pour accueillir les services administratifs de l’université de Séville à partir de 1954. Une visite libre et gratuite !


























A quelques encablures de là, nous traversons les ''Jardines de Murillo". Les jardins de Murillo se situent à l'est du quartier de Santa Cruz à la limite entre la Vieille Ville et le quartier Sur, entre le Real Alcázar et l’ancienne Manufacture des tabacs de Séville. Les jardins de Murillo et la promenade de Catalina de Ribera voisine occupent plus de 8500 m2. Si le tracé de la promenade est longitudinal, conçu pour le transit,  les jardins de Murillo présentent une architecture beaucoup plus sinueuse, faite pour la flânerie.  Ces parcs appartenaient initialement aux jardins du palais Real Alcázar. Le patrimoine royal en a cédé une partie pour aérer le quartier et rendre le boulevard périphérique plus agréable. Le visage actuel des jardins date des années 1920. Dans le cadre de l’Exposition ibéro-américaine de 1929, l'architecte régionaliste Juan Talavera y Heredia incorpore aux jardins des décorations en céramique, des vestiges archéologiques et les pergolas. Les jardins présentent une grande variété botanique, des essences méditerranéennes et asiatiques.















En continuant le long de la muraille du Real Alcázar, nous découvrons par hasard un dédale d'étroites ruelles très agréables et beaucoup plus intimistes, qui nous permet de passer devant l'Hospital Los Venerables et à travers la Plaza Doña Elvira. Un petit coup de cœur pour cet endroit !














Retour à "Terraviva" pour déjeuner. C'est un établissement qu'on aime vraiment beaucoup ! Au menu du jour :
- entrées : Salmorejo de Cordoue avec œuf dur râpé et croûtons (Julie), cocotte d'œufs au plat avec des cubes de jambon ibérique (Jeff)
- plats : poitrine de poulet croustillant au riz blanc et teriyaki
- desserts : sorbet à la mandarine avec des morceaux d'orange fraîche (Julie), yaourt nature au miel et granola
- boissons : Coca zéro (Julie), bière pression (Jeff).
Un bon repas pour 14,5 euros par personne.












Un peu de marche le long du Guadalquivir pour digérer. On peut constater sur un panneau de la ville qu'il ferait actuellement 42 degrés ! Nous nous posons sur l'herbe du Parque Fernando Magallanes, au pied de la Torre Sevilla en attendant l'heure d'aller récupérer nos sacs à notre ancien logement pour prendre le bus en direction de l'aéroport.
























C'est malheureusement le moment de quitter Séville. Nous prenons le bus "EA'' au pied de la Torre del Oro. 45 minutes de transport plus tard, nous pénétrons dans l'Aeropuerto San Pablo de Sevilla. Il est très agréable. Notre vol TO4609 de la compagnie Transavia nous ramène à l'heure à Paris-Orly. 















(Un petit mot sur ''NO8DO'', la devise de Séville : le 8 représente ici un écheveau de laine, madeja en espagnol. La phrase se lit donc : no madeja do, contraction de No me ha dejado (''elle ne m’a pas laissé''). Cette formule fait référence au roi Alphonse X le Sage, lequel, chassé du pouvoir par son fils Sanche, futur Sanche IV, en 1282, se réfugie à Séville, l’une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y meurt en 1284. Cette devise figure sur le drapeau municipal).














¡Hasta pronto Sevilla!

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