Macédoine-Centrale 2024 - Jour 3 - Thessalonique - Agios Demetrios - Aigli Geni Hamam - Mosquée Ishak-Pacha - Moni Latomou - Moni Vlatades - Portes Anna Palaiologina - Tour Trigonion - Agios Anargyroi Eptapyrgiou - Heptapyrgion

Samedi 20 avril 2024

Aujourd'hui, un peu de marche pour nous balader dans le quartier de la ville haute de Thessalonique : Ano Poli. Le quartier est connu pour ses structures et son design urbain bien conservés des époques byzantine et ottomane et comme centre des poètes, intellectuels et bohèmes de Thessalonique. Ano Poli est l'un des quartiers les plus traditionnels de Thessalonique. Elle est connue pour ses petites rues pavées, ses vieilles places et ses maisons à l'architecture traditionnelle grecque et ottomane. Ano Poli est la partie la plus haute de la ville et est dominée par l'acropole de la ville, un fort des époques byzantine et ottomane connu sous le nom d'Eptapyrgio. Ce qui reste des murs de la vieille ville entoure encore Ano Poli et de nombreuses structures ottomanes et byzantines telles que l'église de Profitis Elias, l'église de Saint Nicolas Orphanos, l'église des Taxiarches, les bains byzantins, l'église de Sainte Catherine, le monastère des Vlatades, le musée Atatürk et la mosquée Alaca Imaret se trouvent toujours dans le quartier. Pendant la période ottomane, Ano Poli était le principal quartier des Turcs de la ville, tandis que les Grecs, les Européens occidentaux et les Juifs vivaient en contrebas, autour du port. Par temps clair, le mont Olympe, à environ 80 km de l'autre côté du golfe, peut également être vu dominant l'horizon.

Gare KTEL :

Ministère de Macédoine-Thrace :

Agios Demetrios :

Considérée comme l’une des plus importantes de Thessalonique, cette basilique ancestrale abrite les reliques du martyr romain Dimitrios, le saint patron de la cité. Bien que plusieurs églises se soient succédées sur ce site à partir du IVème siècle, la basilique Agios Demetrios que l’on peut voir aujourd'hui date ''seulement'' du VIIème siècle. Une grande partie des œuvres d'art séculaires qui ornaient autrefois ses murs a été détruite par les flammes en 1917. Les travaux de restauration qui ont découlé de cet incendie dévastateur ont permis de mettre au jour de précieux artéfacts, dont beaucoup sont aujourd'hui exposés au musée installé dans la crypte. L’église a connu un parcours pour le moins mouvementé. Elle a été notamment convertie en mosquée sous l'occupation ottomane, et une partie des représentations chrétiennes qu’elle renfermait a été détruite.

Aigli Geni Hamam :

Il s'agit d'un bâtiment du XVIème siècle construit à l'origine comme hammam à l'époque ottomane. Il devient ensuite un cinéma en plein air, puis un lieu d'événements culturels et est resté ensuite fermé pendant plusieurs années. Il fonctionne aujourd'hui comme un café-bar-restaurant branché. À la tombée de la nuit, l'endroit se transforme complètement en une arrière-cour exotique avec le grand écran diffusant des vidéos de détente !

Mosquée Ishak-Pacha :

L'édifice a été commandité en 1484 ou 1487 par Ishak Pacha bin Ibrahim, gouverneur de Thessalonique de 1482 à 1487. Cet important dignitaire ottoman a été également grand vizir sous les règnes de Mehmed II et Bayezid II. Le bâtiment a connu une rénovation en 1845. À l'issue de la Seconde Guerre mondiale et aux prémices de la guerre civile, entre 1945 et 1946, le lieu a accueilli des miliciens de l'Armée démocratique de Grèce. En 1967, les deux colonnes en marbre situées aux extrémités du porche se sont effondrées et ont été remplacées deux ans plus tard par des colonnes en béton. En 1985, le monument est devenu la propriété de la Municipalité de Thessalonique et d'importants travaux de restauration ont été conduits pendant une décennie en vue du titre de capitale européenne de la culture de Thessalonique en 1997. Depuis 1996, le lieu fait office d'espace culturel temporaire.

Moni Latomou :

Le monastère a été construit sur un ancien bâtiment romain, vraisemblablement à la fin du Vème siècle. Vers 830, Joseph l'Hymnographe (moine et poète religieux byzantin, né en Sicile vers 816, mort à Constantinople le 3 avril 886) a visité les lieux. En 1430, après la prise de la ville par les Ottomans, le catholicon (principal bâtiment d'un lieu de culte) du monastère a été converti en mosquée. Les mosaïques ont été redécouvertes en 1929 lors de la rénovation de la nouvelle église.

Moni Vlatades :

Le monastère Vlatadon a été créé vers 1360 par les frères Vlatades, Dorotheos et Markos, membres d'un cercle intellectuel qui s´étendait dans toute la ville de Thessalonique, gravitant autour de Saint Grégoire Palamas. Malgré les réparations qui ont été faites au cours des siècles, l'endroit conserve de nombreuses caractéristiques de sa structure originale. Les décorations sont de la fin du XIVème siècle. Le saint Grégoire Palamas, qui est mort en 1359, est représenté sur l´une des peintures des murs. L'église principale a été réformée au début du XIème siècle.

Portes Anna Palaiologina :

Les portes d'Anna Paleologina (créées en 1355) sont situées à côté de la porte principale de la muraille (Portara) et tout près de la tour Trigonion (tour Alysos). Ellez rappellent le fait qu'une impératrice, Anna Palaiologina Giovanna, née à Chambéry en Savoie, s'est mariée à Andronikos III (consul) pour devenir épouse à la cour de Byzance et résidait autrefois à Thessalonique.

Tour Trigonion :

La tour Trigonion est la tour la plus célèbre des remparts byzantins. Elle a été construite pour renforcer une tour d'artillerie après le début de l'occupation turque en 1430. Son emplacement était stratégiquement important en tant que partie du mur lorsque Thessalonique faisait face à de lourdes attaques. Pendant la domination ottomane, la tour était également appelée tour de la chaîne ou tour ceinturée en raison d'un relief dans la section centrale qui ressemble à une ceinture. Elle servait de tour d'artillerie et d'armurerie. Elle mesure 22 mètres de hauteur et 24 mètres de diamètre. Elle est également connue sous le nom de balcon de Thessalonique. Elle offre une excellente vue sur l'acropole de la ville. De plus, les visiteurs peuvent profiter d'une vue panoramique sur la vieille ville, sur Thessalonique et le golfe de Thermaikos. Par temps clair, il est possible de voir le mont Olympe à 80 kilomètres.

Eglise Agios Anargyroi Eptapyrgiou :

L'église d'Agios Anargyroi est une petite église moderne située sur la place près de la porte Anna Palaiologina, juste à l'intérieur des murs byzantins. Des textes historiques du IXème siècle mentionnent sur ce site un monastère avec une église dédiée aux saints Côme et Damien, les Saints Anargyroi. Ces frères jumeaux étaient des médecins qui refusaient une rémunération monétaire pour leurs services. Ils pratiquaient en Asie Mineure à la fin du IIIème siècle (sous l'empereur romain Dioclétien) et ont été torturés et décapités pour leur refus de renoncer au christianisme. Après la conquête turque de Thessalonique en 1430, le monastère a été dissout et la petite mosquée Popara Baba servait à la communauté. La mosquée a été reconvertie en église après la libération grecque de Thessalonique en 1912. Des reliques antiques des saints Côme et Damien ont été récupérées dans les ruines du monastère et on leur attribue des propriétés thérapeutiques. Après la Seconde Guerre mondiale, des fonds ont été collectés pour construire l'église actuelle, inaugurée en 1959.

Heptapyrgion :

Heptapyrgion, est également connu sous son nom ottoman Yedi Kule. Il s'agit d'une forteresse des époques byzantine et ottomane située sur l'acropole de Thessalonique et qui doit probablement son nom à la forteresse Yedikule de Constantinople (qui avait 7 tours). Elle a servi de siège au commandant de garnison à l'époque ottomane, jusqu'à la fin du XIXème siècle. Elle a été ensuite transformée en prison jusqu'en 1989. Des travaux de restauration et d'archéologie ont commencé dans les années 1970 et se poursuivent encore aujourd'hui. La forteresse domine la ville de Thessalonique depuis plus de 1 000 ans. Elle a été construite pour la première fois à l'époque byzantine (330 à 1453 après J.-C.), bien que cette version la plus récente ait été reconstruite par les Ottomans après leur conquête de la ville dans les années 1400. Il porte plusieurs noms : Heptapyrgion, Eptapyrgio et Yedi Kule, qui signifient tous ''Forteresse des sept tours'', alors qu'elle en compte en réalité 10. Après l’invasion ottomane, Heptapyrgion est restée un point important de l’acropole de Thessalonique. Elle était sous le contrôle militaire, devenant la résidence du conseiller militaire de la ville et une garnison pour environ 300 soldats. Mais au XIXème siècle, l’intérêt des militaires pour le fort avait diminué. C'est à cette époque qu'elle a été transformée en prison. Pour les Grecs, Heptapyrgion est hantée par les souvenirs des périodes turbulentes de leur histoire récente. La forteresse a détenu des prisonniers politiques pendant des périodes troublées comme la dictature fasciste de 1936, les années d'occupation nazie et la guerre civile qui a suivi, ainsi que les sept années de la junte militaire qui a débuté en 1967. Les personnes enfermées ont été confrontées à des conditions difficiles. La torture était courante et des centaines de détenus ont été exécutés. Après la fermeture de la prison en 1989, des travaux de restauration et d'archéologie ont commencé sur le site. Il est possible de le visiter aujourd’hui.

Nous débutons la descente de la ville afin de quitter ce magnifique quartier d'Ano Poli pour rejoindre les alentours de la Rotonde de Galère où nous espérons trouver de quoi déjeuner. On met un peu de temps mais nous finissons par nous rendre à Fast Pizza où nous prenons chacun deux belles et bonnes parts de pizza que nous mangeons dans le square de la Rotonde. C'est un peu plus loin que nous prenons notre dessert acheté dans la pâtisserie ''Mélie". Nous le "dégustons'' sur la place Makedonomachon sous les yeux des bustes alignés de neuf guerriers macédoniens.

Après être passés devant la majestueuse église Sainte-Sophie de Thessalonique et avoir rencontré un de mes collègues de travail, nous descendons la place Aristote avant de trouver le front de mer et le Mémorial de l'Holocauste. A quelques centaines de mètres de notre appart, nous observons de jolies œuvres de street art.

Une jolie randonnée de 14,5 km en 5 heures qui nous a permis de découvrir le magnifique quartier d'Ano Poli.

Pendant que Julie est partie faire quelques courses, je prépare ma tenue et mes affaires pour la course de demain matin.

Ce soir, c'est pasta party à l'appartement avec les traditionnelles pâtes grecques : kritharakis. Demain je dois me lever à 3h45 pour aller chercher la navette qui me conduira à Pella dans la ville de départ du marathon. Alors je file au lit, bonne (courte) nuit !