Mercredi 8 décembre 2021
Le ciel bleu nous attend au réveil ce matin et le vent est quasiment nul (pour le moment). Un peu de lessive à la main puis, pendant que Robert et ses copains créent un ''Jardin de Cactus'' à la César Manrique, je profite d'un café sur notre terrasse.
Aujourd'hui, petit road trip dans le centre de Fuerteventura. Nous descendons en direction de Betancuria. Mais avant d'y arriver, la route monte à 669 mètres d'altitude pour nous conduire jusqu'au Mirador de Morro Velosa qui se trouve sur le volcan Tegu. Sur ce belvédère se trouvent un restaurant et un centre d'expositions consacrées à l'environnement. Ce bâtiment a été conçu par une personne qui ne nous est pas inconnue du tout : l'artiste de Lanzarote César Manrique ! Depuis le belvédère on peut contempler :
- en direction de l'ouest : le Parc Rural de Betancuria
- en direction du nord : El Cotillo
- en direction du sud-est : Antigua
- en direction du sud : les volcans près du village de Tiscamanita.
Très jolis points de vue.
Nous redescendons ensuite de ce volcan Tegu pour nous rendre une dizaine de kilomètres plus loin dans l'agréable village de Betancuria. Il ne compte qu'environ 200 habitants mais c'est l'une des plus anciennes villes fondées par des Européens (1404). Le Normand Jean de Béthencourt en a fait la capitale de Fuerteventura. Elle le restera jusqu'en 1834. Betancuria doit évidemment son nom à son fondateur Jean de Béthencourt (en toute modestie) qui l'avait appelée Santa-Maria de Béthencourie avant de devenir celui connu de nos jours. La visite de la commune s'axe autour de la place de l'église Santa-Maria. Très vert et fleuri, avec des façades bien entretenues, Betancuria mérite vraiment une halte pour flâner dans ses ruelles.
Après avoir repris la route, nous traversons le Parc Rural de Betancuria qui offre des vues panoramiques splendides. Une pause s'impose au Mirador Las Penitas ! Nous nous trouvons entre les communes de Betancuria et Pajara. Nous avons une vue impressionnante sur une oasis de verdure au cœur du désert. Des petits écureuils de Barbarie, absolument pas farouches, s'approchent des observateurs en essayant de quémander de la nourriture !
La route de montagne s'arrête lorsque nous arrivons à Pajara plus au sud. Nous continuons vers l'est où nous nous arrêtons à Tiscamanita où se trouve le ''Centro de Interpretacion de Los Molinos''. Un joli petit musée tourné autour du fonctionnement des différents types de moulins de Fuerteventura qui se sont succédés au cours de l'évolution (ou qui ont existé et qui existent encore en même temps), permettant de transformer la céréale en farine :
- mortiers
- moulins à main
- tahonas (moulins tirés par des animaux)
- moulinos (moulins à vent)
- moulinas (moulins placés sur le toit des particuliers)
Et pour terminer cette visite, la responsable du musée nous fait goûter un biscuit au gofio, ''Pella de Gofio''. Le gofio a un aspect similaire à la farine mais avec une teinte plus foncée. Très bon !
Nous poursuivons notre route en nous arrêtant un peu plus au nord dans la commune de Antigua. Mais franchement à part sa jolie église de Nuestra Senora, elle fait ville morte sans charme (apparent en tout cas). On passe alors rapidement notre chemin finalement.
L'avant dernière étape de la journée nous conduit dans la capitale de Fuerteventura : Puerto del Rosario. Il s'agit d'une ville surtout portuaire avec ses œuvres d'art (on aime ou on n'aime pas) en plein air, notamment avec les sculptures géantes d'escargots qui bordent la promenade du port, ou encore les statues dans les carrefours. Ce qui est bien, ce sont les peintures sur les murs des immeubles ou les bancs publics. La Playa Chica est agréable avec son drapeau bleu donc synonyme de plage de qualité. Pour manger, l'heure tardive ne nous a pas vraiment aidés. Mais on finit par opter pour une panaderia pasteleria (Pulido Alonso) où il est possible de s'attabler. Et finalement on a bien mangé !
- plats : croissant thon, œuf, salade (Julie), croissant jambon, fromage (Jeff)
- dessert : une part de marbré chacun
- boissons : un café long chacun et une bouteille d'eau (Julie).
Sur la route pour rentrer à notre logement, nous nous arrêtons à La Oliva pour jeter un coup d'œil à l'Iglesia de Nuestra Senora de la Candelaria édifiée vers 1711. La blancheur de ses murs tranche avec la pierre bien sombre du campanile. Il s'agit de pierres volcaniques. Le soleil couchant nous permet de voir l'ombre des palmiers voisins flotter sur le mur blanc du bâtiment ! A la sortie de La Oliva, deux moulins à vent trônent sur une petite colline.
Nous arrivons ensuite à l'appartement où nous y passons la soirée !
