Dimanche 5 décembre 2021
Exceptionnellement, nous avons mis ce matin le réveil. En effet, Marathon de Valence oblige, nous ne voulions pas le rater à la télévision espagnole. Un très beau marathon dans une ville bien sympa qu'on a connue il y a deux ans de cela. En plus c'est mon favori qui l'a emporté : le Kenyan Lawrence Cherono en 2h05'12''. A noter la 30ème place féminine pour Anaïs Quemener en 2h41'15'' (seconde Française et que je connais personnellement !).
Après que les doudous aient tenté de grimper la Montana del Chambra (le volcan de la chambre), nous partons en direction de Teguise pour flâner dans le marché local. Mais en chemin, et en étant toujours à Tahiche, nous nous arrêtons à la panaderia artisanal (boulangerie artisanale) ''Levain'', où Julie achète deux brioches individuelles à l'orange de bonne taille. Très bonnes !
En entrant dans la commune de Teguise, nous sommes dirigés vers un parking où nous devons nous acquitter d'une redevance de 1,80 euro. C'est uniquement payant lorsque le marché a lieu. Teguise est l'ancienne capitale (jusqu'en 1852) de Lanzarote sous un autre nom : San Miguel de Teguise.
Nous arrivons enfin à ''la porte'' du marché. C'était long pour y accéder car je marche toujours sur une jambe (pourtant il n'y avait que 500 mètres de marche à faire). Ce marché dominical envahi quasiment toute la ville. C'est le plus grand marché de Lanzarote et des milliers de personnes de toute l'île (vacanciers inclus) viennent ici pour acheter de l'artisanat, des souvenirs, des tee-shirts, de l'alimentation...
Nous marchons ensuite dans les ruelles de cette charmante petite ville en passant par la Plaza de la Constitution, la Plaza General Franco... Le centre de Teguise est remarquable pour ses rues bordées de maisons blanches aux volets et portes peints en vert ou en bleu.
Une fois à la voiture, nous prenons la direction de Famara. Il s'agit du principal massif montagneux du nord de Lanzarote. Les falaises de Famara sont les restes émergés d'une caldeira d'une dizaine de kilomètres de diamètre centrée sur le sud de La Graciosa (l'île voisine). La Playa de Famara est une plage de sable mélangé aux galets volcaniques. Elle est très prisée des surfeurs. Un village de pêcheurs se trouve sur la gauche de la longue plage de deux kilomètres (Caleta de Famera) ainsi qu'un lotissement de bungalows sur la droite (Urbanizacion Famara). Un endroit charmant au pied de falaises très impressionnantes ! Et on comprend rapidement pourquoi les surfeurs aiment ce spot avec tout ce vent !
Notre prochaine étape nous amène dans le village de Nazaret, juste au nord de Tahiche. Riche d'un millier d'habitants, il a été créé au 18ème siècle par des populations déplacées du sud-ouest de Lanzarote suite à la destruction de villages par les éruptions volcaniques de 1730 à 1736.
Nous nous arrêtons à la villa ''Lagomar'' qui a une architecture très spéciale mais également une histoire. En effet, la Lagomar, également appelée ''l'Oasis de Nazaret'', a été bâtie au début des années 1970 dans une ancienne carrière de pierres volcaniques. Elle a été conçue par César Manrique sur commande du promoteur britannique Sam Benady. Il en résulte une sorte d'habitation troglodytique où la roche de la montagne apparaît dans les pièces de la maison, contrastant avec les murs blancs. Une célébrité en est devenu le propriétaire mais pour très peu de temps. Alors qu'il se trouvait à Lanzarote pour le tournage d'une série, Omar Sharif est tombé sous le charme de cette villa et l'a aussitôt achetée au promoteur britannique. Ce dernier regrettant très vite d'avoir cédé la villa et connaissant la passion de l'acteur pour le jeu, a proposé à Omar Sharif une partie de bridge avec pour enjeu la ''Lagomar'', tout en omettant de lui dire qu'il était champion de ce jeu. Résultat : quelques jours après avoir acquis la villa, Omar Sharif l'a perdue. Tout ceci a l'air vrai mais il pourrait très bien n'être qu'une invention de marketing. La villa ''Lagomar'' (lac-mer) a été ouverte au public en 1997.
Pause repas à l'appartement à Tahiche où une bonne tortilla accompagnée de ses légumes nous attend, ce qui me permet également de reposer un peu le mollet qui aura un peu travaillé ce matin même si je m'efforçais de limiter son activité en basculant les efforts sur l'autre jambe.
Après nous être restaurés, nous reprenons la route pour nous rendre dans la capitale de l'île : Arrecife. Son entrée est située à moins de cinq kilomètres de notre logement. Nous nous stationnons pas loin du commissariat de police et de la marina. Cette ville de 65000 habitants est très agréable. Nous nous baladons en bord de mer en passant par le Charco de San Ginés et l'hôtel de ville.
Nous voilà maintenant devant le Castillo de San Gabriel qui se trouve un peu au large et accessible grâce à deux digues. Cette forteresse en pierre date du 16ème siècle. Plusieurs canons d'époque se trouvent sur le parvis de ce castillo. Quelques explications nous indiquent qu'un boulet d'un de ces canons pouvait être propulsé à 6850 mètres. Rien que ça ! Il s'agit de nos jours d'un musée archéologique et ethnographique.
En retournant sur la promenade de bord de mer d'Arrecife, nous arrivons au niveau d'un kiosque à musique et juste à côté est planté un grand barnum qui renferme une immense crèche de la nativité avec la reconstitution d'une île volcanique représentant Lanzarote. Une magnifique maquette d'une taille énorme offerte par l'association des commerçants de la ville.
La nuit tombe. Nous terminons notre balade dans Arrecife par la plage (pour le plus grand bonheur de Yellow qui aura des choses à raconter à ses copains) avant de regagner la partie est de la ville où nous nous sommes stationnés, tout en faisant le tour de la Charco de San Ginés, là où nous avions dîné à la très bonne pizzéria ''Divina Italia'' il y a quelques jours.
Ce soir, nous allons manger les ''restes'' à l'appartement, histoire de ne pas gaspiller et de ne pas quitter Lanzarote trop chargés car demain sera le dernier jour sur cette île. A partir de mardi nous serons à Fuerteventura !
