Venise 2023 - Jour 2 - Burano - Murano

Mardi 18 juillet 2023

Bon anniversaire ma chérie !!! Après une très bonne nuit passée dans la chambre de l'hôtel Alloggi Santa Sofia, nous prenons notre petit déjeuner dans la salle de l'établissement. Un excellent petit-déjeuner avec des œufs, du fromage, des viennoiseries, du pain frais, des pastels de nata, des tomates, des fruits, du café, du chocolat chaud, du jus de fruits... ! Un établissement parfait pour un court séjour à Venise avec un personnel d'une extrême gentillesse.







LE MARCHE DU RIALTO
Nous débutons la journée avec la visite du Marché du Rialto. Pour l'atteindre, nous traversons (de jour cette fois-ci) le pont du même nom. Nous arrivons dans ce lieu particulièrement coloré, où les fruits, les légumes et les poissons abondent sur les étals. Le Marché du Rialto se tient tous les jours de 9 heures à midi sur le Campo de la Pescaria et ses rues adjacentes. Pour la petite histoire, un marché existait déjà à cet endroit depuis 1097. Le nom, "Rivoaltus" qui signifie terrain ferme, indiquait qu’il n’y avait pas de risque d’inondation. En 1514, un incendie a dévasté le Rialto, c’est pourquoi la plupart des édifices datent du XVIème siècle. Les ruelles du marché portent le nom des corporations qui y étaient autrefois installées.

















Maintenant nous allons en direction de l'embarcadère Fondamente Nove A dans le nord-est de Venise afin de prendre le Vaporetto de la ligne 12 pour rejoindre les îles du nord de la Laguna Vénète. Pour nous y rendre, nous refranchissons le Pont du Rialto avant de passer devant l'impressionnante façade de la Chiesa di Santa Maria Assunta de Venise. Une fois au niveau de l'embarcadère, on peut apercevoir l'île la plus proche de Venise : San Michele.












Après avoir pris le temps de découvrir et de savourer les différents quartiers de Venise, nous avons donc décidé de prendre l’air de la lagune et de visiter tout d’abord l’île de Burano, l’une des trente petites îles que compte cette lagune. L’île de Burano, située à 7 kilomètres au nord de Venise est en réalité un petit archipel de 5 îles reliées par des ponts. Le trajet pour Burano dure environ 45 minutes avec une escale sur l’île de Murano (qu’on visitera au retour), puis sur celle de Mazzorbo où on débarque. Autrefois un centre commercial important, Mazzorbo est aujourd’hui connue pour ses vignobles et ses vergers. Nous marchons à travers cette petite île (longue de 800 mètres) avant d’emprunter le Ponte Longo qui nous permet d'accéder à Burano avec l'île de Torcello à proximité.



Tiens... un stade de football !













Burano est un petit village de 2700 habitants particulièrement connu et apprécié des touristes pour ses alignements de maisons colorées, son campanile penché et l’activité de ses dentellières, sans oublier ses spécialités gastronomiques locales. A la sortie du bateau, la plupart des gens ont tendance à aller tout droit vers la rue principale qui sent l’attrape-touristes à plein nez, avec sa succession de restaurants, de boutiques de souvenirs et de dentelles ''made in China''. En ce qui nous concerne, une fois sur Burano, nous longeons le petit port afin de débuter la visite de l’île par son rivage et par ses petites ruelles transversales pour y découvrir la vraie vie des Buranesi (habitants de Burano) ! Plusieurs hypothèses pour expliquer cette ville colorée :
- la plus souvent exprimée est que les pêcheurs peignaient leurs maisons de différentes couleurs pour se repérer et reconnaître leur maison en cas de brume
- une autre théorie veut que les femmes de pêcheurs faisaient des travaux de restauration sur leurs maisons en attendant le retour de leurs maris, avec les couleurs dont elles disposaient
- enfin, certains mauvais esprits disent aussi que c’était plus facile pour les marins enivrés de retrouver leurs maisons…



























Petit Robert ne sait pas quelle maison choisir ! Sa réponse : ''toutes'' !





































L'EGLISE SAN MARTINO
Il est impossible de ne pas remarquer l’église San Martino et son campanile de 53 m de haut incliné lorsque l’on visite Burano ! C’est aujourd’hui le seul édifice religieux de l’île. Sa construction date du 10ème siècle, mais l’église n’a pris son aspect actuel qu’entre les 16ème et 17ème siècles, à la suite de nombreuses rénovations. L’intérieur de l’église possède une belle fresque de Giambattista Tiepolo datant de 1725 qui représente la crucifixion de Jésus-Christ ainsi qu’un sarcophage sorti miraculeusement des eaux par de jeunes enfants qui contient les reliques de Saint-Alban, Saint-Dominique et Saint-Ours. Ce serait grâce à leur intervention que les habitants de Burano auraient échappé à l’épidémie de peste de 1630 qui a ravagé Venise. Le campanile de San Martino construit au 17ème siècle s’est écarté de sa base de 1,83 m (davantage que la Tour de Pise !). Il s’est très nettement incliné en raison d’un affaissement du terrain. Ici, comme dans toute la lagune, les maisons sont construites sur des pieux enfoncés dans la vase. Parfois, celle-ci est moins dense, et du coup, les fondations bougent.










C'est à l'Osteria Cicchetteria Da Gigetto (71 via San Martino Destro) que nous prenons notre déjeuner. Manger sur la terrasse juste à côté d'un des canaux est vraiment agréable. Et en plus, on a très bien mangé !
- apéritif : un verre chacun de Spritz Apérol
- Julie : linguines aux palourdes de la lagune
- Jeff : linguines à la sauce tomate, palourdes, moules, calamars, gobbetti et crevettes royales
- boissons : eau Fonte de Medici (Julie), Coca zéro (Jeff).















Nous reprenons notre balade sous la chaleur dans cette magnifique île hyper colorée.


L’art de la dentelle est indissociable de l’histoire de Burano. Elle remonte au 15ème siècle quand la Dogaressa Dandola Malipiero a fondé la première véritable école de broderie. Les dentellières de Burano ont alors inventé un point qui a rendu cette dentelle si fameuse : ''le Punta in aria'', littéralement ''le point en l’air''. Il s’agit d’un point à l’aiguille qui permet de créer du relief et des transparences sur des motifs généralement empruntés à la nature (plantes, animaux). La dentelle de Burano est présente sur les vêtements sacrés et la décoration de l’autel des églises vénitiennes, mais aussi sur le linge de maison (nappes, napperons, draps…), sur les robes de la bourgeoisie et sur les robes de mariée… Au 16ème siècle, Venise est devenue l’un des centres mondiaux de cet artisanat. La renommée des dentellières et de leurs œuvres d’art s’est rapidement répandue dans toutes les cours d’Europe, y compris en France où les dentelles de Burano avaient beaucoup de succès. Le Museo des Merletto expose plus de deux cents modèles uniques et inestimables réalisés entre les 16ème et 20ème siècles. Aujourd’hui, l’art de la dentelle de Burano est sauvegardé par les femmes âgées du village qui continuent à produire avec passion et patience cette dentelle raffinée.







LA CASA DE BEPI SUA
Nous arrivons devant la Casa de Bepi Suà. Bepi était le surnom de Giuseppe Toselli, né dans cette maison en 1920. Vendeur de bonbons, il a travaillé ensuite comme opérateur au cinéma et projetait sur la petite place face à sa maison, des films en plein air. La Casa de Bepi est certainement la plus colorée et la plus bariolée de Burano.








PANIFICIO PASTICCERIA CARMELINA PALMISANO
Visiter l’île de Burano sans goûter à ses fameux petits gâteaux est très difficile. N’est-ce pas Julie ? Et particulièrement, les Essi Buranei, des biscuits en forme de S qui représentent l’envers du Grand Canal et les Bussola Buranello moulés en forme de cercles. Ce sont des spécialités pâtissières typiques de Burano, dont le goût s’apparente à un sablé. Un même goût, mais des formes différentes. On peut attester que la naissance des Bussola remonte aux années 1500, car on les retrouve sur les tables des familles vénitiennes dans certaines œuvres d’art de cette époque. Ils étaient alors préparés pour le jour de Pâques et étaient un symbole de la Résurrection. Ils sont désormais réalisés à Burano selon la même recette depuis 1928 dans la pâtisserie de Carmelina Palmisano (335 via Baldassarre Galuppi). On n'en repart donc pas les mains vides !










Ma future mutation ? C'est bien mieux qu'en France et surtout qu'en région parisienne !
















Burano est une superbe découverte pour nous. On s'y est bien senti, c'est beau, agréable... Après 3 heures de présence sur cette île, nous nous rendons maintenant à l'embarcadère ''Burano C'' afin d'embarquer à bord du vaporetto qui va nous déposer à Murano.









LE PHARE DE MURANO
Dès qu'on met le pied sur Murano, on se retrouve face au Faro dell'Isola di Murano qui s’élève à 35 mètres au-dessus du niveau de la mer. Plutôt que de guider les bateaux, il sert plutôt de point de repaire aux visiteurs qui découvrent l’île à pied et souhaitent facilement retrouver leur chemin vers l’embarcadère. Pour la petite histoire, le phare tel qu'on le connaît aujourd'hui, n'est pas celui d'origine. Comme d'autres monuments dans la lagune, le phare a été rénové plusieurs fois. L'original était entièrement conçu en bois, avant d'être remplacé en 1912 par une structure en fer et en briques blanches.


LES VERRERIES DE MURANO
Les artisans et les artistes verriers de Murano sont nombreux à travailler à la main de manière traditionnelle, et à permettre aux visiteurs de découvrir leurs ateliers. Il est donc possible de voir les souffleurs de verre à l’œuvre, apprécier leur savoir-faire et en apprendre beaucoup sur le processus de fabrication des objets en verre. Au total, il y a une quinzaine de maîtres-verriers qui exercent sur cette île.



LA COLONNA DEL BANDO
Du côté du Ponte di Mezzo, se trouve la Colonne d'appel (Colonna del Bando). Son nom vient du temps où le messager de Venise s'approchait de cette colonne pour annoncer les ordonnances du Doge et des magistrats vénitiens. Pour la reconnaître c'est simple, il suffit de lever les yeux pour y admirer le Lion de San Marco.










LA COLONNA ROMANA
La Colonne Romaine est une colonne comme on peut en voir en Grèce, faite en granit. Sa particularité, c'est qu'avec le temps, elle s'est inclinée, comme la tour de Pise.









LA CHIESA ARCIPRETALE DI SAN PIETRO MARTIRE
C’est une église dominicaine consacrée à Saint-Pierre de Vérone. Cette très belle église gothique située en plein centre de l’île, à deux pas du pont du même nom (Ponte San Pietro Martire) a été bâtie au 14ème siècle.




LES CANAUX DE MURANO
L’île de Murano est en fait un ensemble de petites îles qui sont séparées par des canaux et reliées entre elles par de nombreux ponts. Tout comme Venise et ses gondoles, Murano est un endroit qui peut facilement se découvrir au fil de l’eau. Le Grand Canal coupe Murano en deux, il est traversé par un unique pont, le Ponte Lungo.





LE PALAZZO DA MULA
Ce palais fait partie des plus importants édifices historiques que l'on peut admirer sur l’île de Murano le long du canal principal. Il abrite le siège de la municipalité de Venise-Murano-Burano. Le Palazzo da Mula est un bâtiment de briques et de pierre d’Istrie. La loggia et la façade du 15ème siècle fourmillent de détails, et le palais accueille aujourd’hui beaucoup d’évènements culturels tout au long de l’année.




LA CHIESA DI SANTA MARIA DEGLI ANGELI
Il s’agit d’une église catholique qui comprend un monastère augustinien, située dans la partie ouest de l’île. Son clocher est l’un des premiers monuments qu’on peut voir en approchant de l’île. Construite à partir du début du 12ème siècle et reconstruite au 16ème siècle, cette église a récemment été rénovée.










Tiens... une crèche en verre de Murano (dans un jardin potager) !


Tiens... une piste d'athlétisme !



LA BASILICA DI SANTA MARIA E DONATO ET LE CAMPO SANTO DONATO
Le principal édifice historique de Murano est la Basilique Sainte-Marie-et-Saint-Donat. Cette église construite au 7ème siècle a été plusieurs fois reconstruite et restaurée depuis. Elle est considérée comme un chef-d’œuvre de l’architecture vénéto-byzantine. La tour du clocher est située juste à côté, mais séparée du reste de l’église. Avec le phare, la basilique est la plus haute construction de Murano.












Petite pause goûter chez ''Vetrata'' (113 Fondamenta dei Vetrai) où Julie prend deux petits aragostines et moi une tartelette de Linz, un avec un Coca zéro chacun.












Nous sommes restés 2h15 sur Murano. C'est une jolie île mais avec moins de cachet que Burano. Nous reprenons le vaporetto en direction de Venise.




Pendant ce court trajet maritime, nous contournons l'île de San Michele. Il s'agit de l'île-cimetière de Venise depuis 1837. On aperçoit l'église San Michele in Isola. A noter qu'un carré militaire français, rassemblant les tombes de 18 militaires décédés à la fin de la Première Guerre mondiale, se trouve également sur l'île San Michele. Ces hommes appartenaient majoritairement au Centre d'Aviation Maritime de Venise, dépendant de la Marine nationale française qui assurait la permanence d'hydravions sur la Mer Adriatique.















Il ne nous reste plus qu'à rejoindre la Piazzale Roma afin de prendre la navette qui nous amènera à l'aéroport Marco Polo. Pour ce faire, nous longeons ou traversons les nombreux canaux avant de rejoindre le quartier juif du Campo de Gheto Novo puis la rue très touristique de Rio Terà Lista di Spagna et finalement le Pont de la Constitution.



































Nous prenons place dans le bus ATVO. Petit Robert ne peut pas s'empêcher de sortir du sac à dos pour voir ce qu'il se passe !



Une fois à l'aéroport, nous flânons dans ses boutiques pour s'offrir quelques petits cadeaux. On a raison de prendre notre temps car nous devions décoller à 21h10 mais un retard d'une heure va nous faire arriver bien tard en France et encore plus à la maison. Et demain matin je bosse à 6h du mat !















Un super séjour sur des îles qui méritent d'être visitées !
FIN

Imprimer / PDF